Mercredi matin, nous nous levons tôt pour être de bonne heure sur le terrain du Centre de Formation Agricole de Jéthro. Arrivés sur place, nous sommes rejoints par une délégation d’agriculteurs ayant suivi les cours Jéthro. Le travail à effectuer consiste à tailler les haies qui délimiteront les futures parcelles du CFA.
Avec Eléonore nous travaillons à la hache alors que les Burkinabés coupent à la machette. Rapidement les premières haies apparaissent. Le travail de taille est fatigant et celui de dessouchage éreintant. Depuis deux ans que le terrain est entouré d’un grillage, les arbustes ont pris possession de toute la surface et leurs racines sont déjà importantes. Nous sommes contents de participer à ce travail côte à côte avec ces agriculteurs. L’ambiance est joyeuse, mais ils sont efficaces à la tâche. En plus, la plupart nous connaissent bien depuis nos séjours en brousse à Benda Toega.
A midi nous offrons le repas à tous ces travailleurs, quelques légumes, boîtes de sardines à l’huile et baguettes. Comme certains ont chorale avec l’église en fin d’après-midi, ils décident de ne pas allonger la pause et de se remettre au travail sans tarder. Leur motivation est encourageante ! Nous arriverons à tailler toutes les haies que nous avions délimitées début décembre. Pour le débouchage ainsi que pour la taille de l’entier des parcelles, il faudra encore beaucoup de travail !
Nous sommes venus à bout du travail que nous nous étions fixé pour Jéthro. Le terrain du CFA prend forme, les futures parcelles pourront être débroussaillées tout en permettant de conserver de nombreux buissons pour créer les haies de délimitation qui auraient autrement dû être plantées.
En fin de journée, Mady vient nous rechercher. Après avoir changé un pneu qui avait crevé, nous rentrons exténués et courbaturés en ville. Une bonne douche nous décrassera de la poussière qui nous colle à la peau.
Jeudi nous nous reposons et passons une journée tranquille. Lilou relit et corrige la seconde partie du roman que sa petite soeur rédige comme travail de maturité.
Vendredi matin en rentrant d’être aller acheter le pain pour le petit déjeuner, je croise Olivier. A la fin des salutations, il me dit "Ça va un peu !", ce qui signifie que ça ne va pas ! Il m’apprend alors que le papa de notre ami Élie est décédé durant la nuit. Vers 10h, nous allons transmettre avec Lydia nos condoléances à la famille. L’enterrement a lieu l’après-midi même, à l’église, suivi de l’ensevelissement au cimetière. Nous assistons à la cérémonie, mais laissons la famille se rendre au cimetière.
Samedi, nous avons prévu d’apprendre quelques jeux aux responsables scouts qui se réunissent dans la cour de l’école voisine. Ils sont 6 adultes motivés à apprendre les règles des jeux auquel nous les faisons jouer. Nous adaptons un peu aux réalités du pays… "l’Homme Noir" devient "l’Homme Blanc" et « Lapin-chasseur » devient « Eléphant-chasseur » ! Comme nous sommes peu nombreux, pas facile de jouer à "2-4-2" ou "2 c’est assez, 3 c’est trop", mais c’est juste suffisant pour leur montrer les bases de ces quelques jeux !
Nous continuons notre partage assis dans une salle de classe. C’est à ce moment que nous faisons les présentations avec les derniers arrivants… Il y a 2 membres de la formation du scoutisme burkinabé qui ont participé à nos jeux sans que nous soyons au courant ! Ces scouts sont intéressés par tout ce que nous pouvons leur apporter. Nous décidons de leur faire un CD contenant quantité de jeux, activités, méthodologies et fondements du scoutisme suisse.
Dimanche matin, nous avons décidé d’aller assister au culte en mooré. Même si l’on ne comprend pas suffisamment la langue pour comprendre ce qui y est dit, nous trouvons l’ambiance plus détendue et les chants plus jolis que ceux en français. Au moment de la prédication, un Burkinabé se propose de nous servir d’interprète. Après le culte beaucoup d’Africains nous ont dit eux aussi trouvé que le culte version mooré est beaucoup plus vivant que celui en français.
L’après-midi, nous partons avec Lydia à la piscine. Comme un petit vent frais souffle et qu’il ne fait « plus que » 27°, nous ne nous baignons qu’assez peu, mais profitons du réseau wifi pour nous connecter au vaste monde.